Féminisme et lutte des classes vont de pair

Alors que nous subissons une crise écologique, économique et sociale sans précédent, nous voyons naître à l’intérieur de certains partis et y compris de la NUPES une atmosphère très nauséabonde menée au nom du féminisme contre certains élus.

Tout est exploitable au nom de ce féminisme pour ces «pourfendeurs» du patriarcat. Ils n’hésitent pas à mettre sur le même plan certains gestes, certes condamnables, comme une gifle, avec d’autres bien plus gaves comme des viols ou des violences physiques répétées.

De plus ces « féministes » qui nous disent vouloir porter la parole des femmes n’hésitent pas, sous prétexte de faire avancer leur cause à ne pas tenir compte de la volonté de certaines d’entre elles, comme Mme Quatenens qui ne souhaitait pas que son témoignage soit médiatisé.

Depuis quand parle-t-on à la place des femmes même et surtout quand on est féministe et qu’on est censée défendre leur parole et leur souhait de ne pas divulguer les faits jetés en pâture dans les médias ?

Ces chevaliers blanc de la pureté ont-ils seulement analysé les conséquences psychologiques que ce déballage intime et non souhaité allait avoir sur la vie de ces femmes ?  Ne peut-on pas aussi assimiler cela à de la violence ?

Parler à la place de Mme Quatennens en l’enfermant dans un statut «de victime » ne leur pose pas question non plus ?

Savent-ils au moins si Mme Quatennens se considère comme une victime puisque personne n’a eu connaissance de sa version ?

C’est bien beau de défendre avec virulence voire autoritarisme une vision du féminisme mais ce n’est que leur vision, celle du courant post-metoo, mais certainement pas d’autres courants féministes qui sont notamment, eux, pour le respect de la vie privée.

On assiste en ce moment à un véritable règlement de compte de certain.es féministes contre JLM et une partie de la FI.

Mais dans quel but que tout cela si ce n’est de vouloir décrédibiliser le mouvement ou d’en prendre la tête.

En tout cas, malgré ces attaques en règle, ce qui compte pour nous, auteurs de cette tribune, c’est de faire avancer comme nous l’avons toujours fait, à la fois les mentalités mais aussi les procédures judiciaires en respectant la volonté des femmes en matière de violences conjugales y compris lorsque son mari ou compagnon ne s’appelle pas Adrien Quatennens.

Pour conclure nous nous interrogeons sur l’arrivée soudaine de ce mouvement dénonciateur. N’y a-t-il pas d’autres « priorités » actuellement avec la crise sociale que nous traversons ?

Ne vaudrait-il pas mieux soutenir et écouter toutes ces femmes confrontées à la misère sociale, économique et peut-être même familiale qu’elles se prennent dans la tronche face à toutes ces casses sociales ?

Féminisme et lutte des classes vont de pair, surtout en ce moment sous Macron. Est-il opportun de sacrifier l’un pour l’autre, à moins d’en assumer la rupture ?

La question mérite d’être posée mais pour moi  la réponse est toute trouvée  : Trop de Féminisme tue le féminisme

Alain M

Alain Martin
A propos

Fonctionnaire territorial retraité depuis 2017. Je suis syndicaliste et je milite à la France Insoumise depuis 2012

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