La violence nait de la non connaissance de soi

Croire que nous défendons les femmes parce que nous tuons les hommes est une conception erronée et mortifère.

 

Les médias se posent en juge. Les femmes « féministes » se posent en juge. J’espère que les juges ne jugeront pas l’affaire en se posant en média ou en « féministe » **.

 

Je fais un aparté. Je n’ai jamais compris ce terme de « féministe ». Qu’est-ce qu’il veut dire exactement puisse que chacune semble avoir une conception particulière du féminisme. Je suis une femme, je porte en moi le féminin et le masculin. Et ces énergies cohabitent d’une manière plus ou moins harmonieuse. L’aspect féminin que je caractérise à l’extérieur est également, en profondeur, une énergie sacrée. La puissance de la fécondité en lien avec l’œuvre du masculin sacré.  Nous sommes dans le mouvement de la VIE. Si j’ai débordé quelque peu c’est que je suis issue d’une famille maternelle dans laquelle ma grand-mère en 1939 a quitté son mari car il la frappait. A l’époque elle a été mise à part par la société. Elle a été huée et critiquée par sa propre mère car « cela ne se faisait pas de quitter son mari. Elle a continué son chemin, en tant que femme protégeant ses enfants de la violence. A aucun moment, elle n’a incriminé son mari de cet état de fait. Elle a agi pour le bien de ses enfants. Ma grand-mère était-elle une féministe, une femme qui a voulu protéger ce qui était essentiel pour elle et ses enfants. Quelle  que soit la force intérieure qui l’a poussée à agir, elle nous a enseigné, à travers les générations, que nous devons être capable d’agir en dehors de ce que pense la société. Être des êtres pensants et non des moutons qui bêlent.

La société crée des violences vis à vis de ceux qui ne pensent pas comme elle.

 

Dans cette société actuelle, la révolte consiste non pas à faire une révolution essentielle intérieure, personnelle à chacun, qui se répercutera, au fur et à mesure que le nombre grandit, sur le collectif mais plutôt du « buzz » pour laver le linge sale des autres. Mon dicton est le suivant : ce n’est pas en lavant le linge sale des autres que tu blanchis le tien.  Il serait temps et il serait un tant soit peu nécessaire de se tourner vers le VRAI, vers la capacité à vivre ensemble en tant qu’humains et non pas à se jeter des balles perdues pour donner raison à l’apparence du vrai qui sonne faux.

 

 

 

Pour revenir à ce qui se passe actuellement. La succession de Jean Luc Mélenchon est peut-être un élément perturbateur au sein du parti politique FI, de la Nupes, des autres partis politiques et des médias.  Je dis peut-être et je n’insinue rien. Je pose une question. M. Jean-Luc Mélenchon, que nous soyons en accord ou non avec ce qu’il représente, a une droiture d’esprit qui l’honore. Peut-être que cette droiture d’esprit attire à elle des propos tordus qui font que le divorce d’Adrien Quatennens devient une affaire publique de démolition de la FI et de la Nupes. Peut-être !!!!! Et cette “entreprise” de démolition nuit à ce que représente Adrien Quatennens. En tant qu’homme son honnêteté à reconnaître les faits dont son épouse l’accuse l’honore et le met “au-dessus” du panier de crabes.

 

Nous sommes très souvent enclins à porter un regard de jugement sur ce qui nous blesse, ou ce que nous ne comprenons pas encore. Le jugement est nécessaire par rapport à soi afin de comprendre ce qui en nous est touché. Devons-nous faire de ce jugement une polémique, un concept sociétal, le porter aux nues afin d’en tirer une gloire. C’est à chacun d’être le plus honnête possible  vis-à-vis de soi.

 

La politique à l’heure actuelle n’honore pas ce qu’elle devrait être. Il serait temps qu’elle redevienne ce qui la constitue : la politique a trait à la collectivité, donc à une somme d’individualités, d’où la multiplicité des opinions.  En tant que « gestionnaire » de la société, elle devrait être le garant de ce qui RASSEMBLE et non de ce qui désunit.

 

Dans cette arène où le combat n’est plus le taureau de la corrida, c’est le vrai qui est mis à mort pour sauver le faux qui sert le mensonge et la manipulation. Tous les hommes et femmes politiques sont avant tout des hommes et des femmes du quotidien et de l’intériorité. Sont-ils en mesure, les uns et les autres, les uns pour les autres, à accepter de remettre en question leur fonctionnement d’aujourd’hui afin de ne plus subir la mainmise de la spéculation, du système et  des médias au service du capitalisme débridé.

 

Le peuple a soif de VRAI. Encore faudrait-il que lui aussi sache voir ce qui en lui est vrai et ne pas donner au faux des clés qui l’enferme.

 

Joëlle Gelas

1 Comment on “La violence nait de la non connaissance de soi

  1. Cet article m’interpelle et revient avec ma façon de penser. Quand le pouvoir domine et qu’on le veut à tout prix, beaucoup de choses nocives se passent. Et cela occasionne des heurts à tous niveaux.
    Oui, je confirme aussi que le départ de Monsieur Jean Luc Mélenchon a créer un remous au niveau de ce mouvement, celui-ci étant très clair dans ses propos et ferme aussi. Ce qu’il faut pour mener un mouvement comme celui-ci qu’est la FI agrandie avec la NUPES. Et avec ce qu’il va se passer en janvier, des sujets très importants sont abordés : la retraite, lutter contre la vie chère, notre santé, nos droits… Il faut donc lutter tous ensemble. Nicole BARROT
    Pour le cas d’Adrien, je crois aussi que cela concerne surtout pour le faire tomber et en même temps détruire la FI. Il a été jugé et il en ressort grandi car il a reconnu les faits qu’il regrette d’ailleurs, et a purgé sa peine déjà lourde, reconnu non violent et pouvant reprendre son poste normalement sans aucune condition. C’est donc un Droit et doit revenir. Pourquoi en rajouter lorsque la justice a donné son verdict ?

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