Terrorisme vs intégrisme

Les deux mots n’ont pas la même signification. Le terrorisme définit des actes, l’intégrisme un état d’esprit, une idéologie.

L’intégrisme peut amener au terrorisme mais le terrorisme ne part pas forcément d’une idéologie intégriste. Le terrorisme prend souvent pour prétexte une idéologie intégriste pour prendre le pouvoir politique.

Certaines personnes, sous les publications dénonçant le mot “écoterrorisme” employé notamment par Darmanin en ciblant des écologistes pacifiques qui ne font que manifester pour l’intérêt général, ont trouvé très intelligent de comparer cette déclaration avec l’emploi que nous avons fait du mot intégriste que nous avons associé à une certaine forme de féminisme.

Une certaine forme de féminisme, pas le féminisme en général qui est une bataille noble, mais une certaine forme de féminisme qui n’hésite pas à parler de l’élimination des hommes, de les castrer dans tous les sens du mot, y compris par des images triviales.

Un féminisme qui décrète que toute femme est une victime (potentielle ou réelle) et que tout homme est coupable d’être un homme est un féminisme intégriste. Quel autre mot employer ?

Meryl Streep, actrice américaine qui ne peut être taxée d’anti-féminisme a dit :
” Nous faisons du tort à nos garçons quand nous parlons de masculinité toxique. Les femmes peuvent être foutrement toxiques, elles aussi… Ce sont les gens, quels qu’ils soient, qui sont toxiques.”

Et tout comme tout autre intégrisme, celui-ci est utilisé à des fins politiques y compris par des personnes qui ne valident pas du tout et même se moquent, en elles-mêmes, de cet intégrisme féministe. Croyons-nous vraiment que Jean-Michel Aphatie se range aux côtés de ces féministes ? Bien sûr que non mais quelle aubaine pour lui et pour d’autres que de pouvoir surfer sur cette vague !

Alors que vient d’être publié un article qui parle de la révision du procès d’un homme ayant été acquitté pour le viol d’une fillette de 11 ans sous prétexte qu’elle était consentante, nous n’avons guère vu de montée de bouclier de ces féministes qui tombent à bras raccourcis sur des hommes politiques sans avoir aucun élément qui leur permette de juger en toute impartialité des faits advenus dans la sphère privée.

Un geste, une parole et c’est terminé, un homme peut être mis au ban de la société ! Surtout au ban de la politique, des fois qu’on pourrait prendre sa place !

Ces féministes extrêmes entendent imposer leur idée du féminisme comment étant la seule façon possible d’être féministe. C’est à dire dans l’excès. Excès total en rabaissant toutes les femmes au rang d’êtres faibles incapables de violence, de méchanceté, de manipulation, d’autoritarisme et en hissant tous les hommes au rang de violeur potentiel puisqu’ils ont un pénis.
En réalité, ne s’enferment-elles pas elles-mêmes dans le patriarcat ?

Une gifle d’un homme envers une femme ne peut être, à leur yeux, qu’une violence sexiste, une preuve de domination patriarcale. Mais quand une gifle est donnée par une femme envers une autre femme ou par un homme envers un autre homme (dans les couples homosexuels par exemple), ces féministes extrêmes ne répondent pas, n’ont pas de qualificatif adapté. Ne serait-ce pas juste parce qu’une gifle n’est pas obligatoirement un geste de domination patriarcale mais parfois, au contraire, une preuve de faiblesse ? Pour le cas qui nous occupe depuis quelques semaines, mis à part les deux personnes concernées, leurs avocats et les enquêteurs chargés de démêler les faits, personne ne peut qualifier ce geste avec certitude et précision.

Quand on est intégriste, on refuse toute modération, toute réflexion objective, tout bémol. C’est comme ça et pas autrement ! Pas de jugement, pas de droit à une défense, c’est la condamnation sans appel, immédiate et, tant qu’à faire, à la peine maximale.

Un petit gang de personnes qui se permet de kidnapper le groupe “Jean Luc Mélenchon” sur Facebook en expulsant toute personne qui refuse leur extrémisme, se sent visé par notre tribune.
Mais si ces personnes se sentent visées, c’est alors qu’elles se sentent proches de Relève Féministe et de l’agressivité méprisante de Caroline de Haas envers Jean-Luc Mélenchon.
Alors qu’elles n’administrent pas le groupe qui porte son nom et surtout qu’elles ne se permettent pas de bloquer toute personne ne validant pas leurs propos, y compris des modérateurs et modératrices anciens de ce groupe.

👉Interdire toute parole autre que la sienne, c’est aussi ça faire preuve d’intégrisme.👈

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