Ma réponse à la lettre publique de Caroline de Haas

Madame de Haas a déclaré n’avoir pas reçu de réponse à sa lettre ouverte “Cher Jean-Luc”

Jean-Luc Mélenchon a bien fait de ne pas s’abaisser à y répondre. Cette lettre a été le point de départ de la création de ce site et de la tribune qui s’y rattache. Et pour initier l’ensemble, j’avais fait des réponses rapides à la lettre de Caroline de Haas (recommandée seulement 177 fois, ce qui est bien peu pour une personne si en vue sur les violences faites aux femmes)
J’avais écrit ces réflexions le 27 septembre, les voici

J’ajoute que j’ai trouvé le ton de Carline de Haas comme étant d’essence patriarcale. Pas féminin, très patriarcal avec des ordres, de la condescendance et une prétention incroyable à se définir comme parler au nom de “nous la gauche” et même au nom de “ceux et celles qui ont voté pour JLM” !!

Texte de Caroline de HaasMes réactions
Je commence par te dire que je suis, comme beaucoup de militantes féministes à gauche, et sans doute de militant·es tout court, à la fois en colère, épuisée et triste des jours qui viennent de passer.Nous sommes d’accord
Tes prises de parole et celles de plusieurs personnes de ton entourage ont été une déflagration.Le lynchage d’une violence rarement égalée a été une déflagration
Elles ont envoyé un message à toutes les femmes qui ont été giflées : « c’est plus compliqué, vous comprenez ».Elles ont envoyé – que tu le veuilles ou non – un message à tous les hommes qui ont giflé : ils sont dignes et tu leur envoies ton affection.Elles ont envoyé à tous les hommes qui ont giflé : prenez conscience de vos actes, dénoncez-les publiquement. Ayez ce courage et vous retrouverez de la dignité. 
Elles ont envoyé enfin un message aux militantes féministes : vous n’êtes pas grand-chose. Certaines féministes, en participant à une mise à mort, ont renvoyé un message : une gifle avouée est plus grave qu’une série de viols du moment qu’ils sont niés.
Tu le sais : la parole publique est normative. Quand un homme ou une femme politique prend la parole, cela cadre, renforce ou détruit. Ces derniers jours, tes déclarations ont abîmé le discours politique sur les violences sexuelles que nous avons construit, développé, structuré ces dernières années. 
Tu as dit que tu pouvais faire mieux. Il faudra. Il y aura d’autres histoires de violences dans les semaines, mois ou années qui viennent. Comment je le sais ? Parce que les violences sexistes et sexuelles sont massives, structurelles, présentes partout. Il y a d’autres victimes qui prendront la parole. Et donc d’autres personnes mises en cause.Tu parles beaucoup depuis quelques jours de « principes stables », de règles. Ces principes et ces règles existent lorsque l’on prend la parole sur les violences sexistes et sexuelles. Tu les as bafoués.Il y a des principes de justice, justice qui n’est pas la condamnation au bûcher sans un procès juste et sans donner le droit à l’accusé de se défendre et à la plaignante de s’exprimer.
Ces principes de justice ont été bafoués sous couvert de lutter contre les violences faites aux femmes.
Mais ou est la lutte contre la violence tout court ?
– Premier principe, ne pas alimenter les mécanismes des violences. Jamais.Mais banaliser et même cautionner la violence médiatique n’est pas un problème.
Ces mécanismes, ce sont notamment la banalisation, l’invisibilisation, l’inversion de la culpabilité ou le fait de valoriser les auteurs de violences pour assurer leur impunité. Vous les avez utilisés à de multiples reprises ces derniers jours, toi et plusieurs de tes proches.Parler de « divorce conflictuel » par exemple, c’est expliquer qu’il s’agit donc d’une dispute qui a mal tourné. Adrien Quatennens reconnaît pourtant avoir giflé son ex-femme, l’avoir harcelée et lui avoir pris de force son téléphone. On n’est plus seulement dans un conflit, on est dans des violences. Ton tweet les banalise.Les divorces conflictuels n’existent sans doute pas. Il lui a pris son téléphone, il ne dit pas que c’est « de force », elle lui a sauté sur le dos, elle s’est donc défendue physiquement. Qui peut dire, en l’état actuel des connaissances sur le sujet, quelles ont été les violences de part et d’autre ?
Faire porter la responsabilité du problème sur tes opposants politiques ou sur les réseaux sociaux, c’est inverser la culpabilité. Le seul et unique responsable de la situation, c’est celui qui a maltraité son ex-conjointe. Donc il est normal que la demande expresse de Céline Quatennens ne soit pas respectée. Cette violence qui lui est faite en la mettant en état de se culpabiliser de détruire la vie publique de son mari alors qu’elle ne l’a pas souhaité, vous ne la mentionnez pas, vous n’y pensez même pas.
Les critiques à ton tweet sont en réalité principalement venues de la gauche, de ton camp. Nous avons un désaccord politique, traitons-le plutôt que de le balayer d’un revers de main, nous renvoyant dans le camp de l’extrême-droite .Faux, elles sont venues principalement des médias qui ont placé les politiques de gauche dans l’obligation de juger à l’emporte-pièce.Sans doute placez-vous Elisabeth Borne ou Aurore Bergé à gauche ?
Que les violences soient instrumentalisées à des fins politiques par nos adversaires, c’est un fait. Cela n’empêche en rien qu’elles existent et qu’il faut les traiter.Les violences sont instrumentalisées non seulement par nos adversaires, ce qui est normal, mais par vous-mêmes qui n’avez absolument aucun mot pour vous mettre à la place de Céline Quatennens dans tout votre texte.
Considérer que si ces affaires sortent, c’est parce que la droite et l’extrême-droite ne veulent pas parler des « vrais sujets » invisibilise la question des violences, alimente un fond complotiste assez malsain et est méprisant. Pour toutes les femmes victimes, auxquelles tu dis de fait : « taisez-vous, on a autre chose à faire ». Pour les féministes qui ont été ces dernières années à l’origine de mouvements sociaux de masse dans notre pays et que tu fais passer pour des idiotes utiles qui ne s’intéressent pas à la réforme des retraites ou à celle de l’assurance chômage.     Vous ne venez pas juste d’écrire qu’il y avait instrumentalisation de la part de nos adversaires ?Laissez donc parler les femmes qui ont été ou sont victimes, ne parlez pas à leur place.Ni Jean-Luc Mélenchon, ni personne de son entourage n’a parlé d’autre chose que de déchaînement médiatique et de surenchère sur un cas particulier et aucune femme sauf vous et votre cercle fermé ne s’est sentie « idiote utile », le programme de l’AEC étatnt très clair sur le sujet de la lutte contre la violence faite aux femmes.
Nous ne pourrons jamais changer la société, créer une société juste, si nous n’affrontons pas en face ce sujet. Une femme sur deux a subi des violences sexuelles en France. 230 000 femmes sont victimes de violences au sein du couple. Penser la transformation d’un pays sans intégrer cette donnée, c’est aller dans le mur. Nous sommes d’accord.
Enfin, saluer la dignité et le courage d’un homme qui a tapé sa conjointe, c’est participer à assurer son impunité et celles de tous les hommes qui ont commis des violences. C’est envoyer un message très clair à toutes les femmes victimes : « Arrêtez d’emmerder les hommes formidables que sont vos maris. ». Il faut pourtant bien en finir avec le comportement de tous ces hommes qui, pour des faits extrêmement graves, nient même les preuves sous le nez qu’ils ont été violents.Pour la première fois, un homme public fait une confession publique ou il détaille ce qu’il a fait de reprochable alors qu’absolument rien ne l’y obligeait.C’est en cela qu’il a été digne et courageux et vous savez très bien ce que signifiaient ces mots sur le tweet de Mélenchon.Vous envoyez un message clair aux hommes auteurs de violence : « Surtout n’avouez jamais ! » et aux femmes victimes « n’espérez plus jamais pouvoir faire avouer publiquement quoi que ce soit à votre mari »
Nous le savons et nous le répétons régulièrement : les personnes qui commettent les violences ne sont pas des monstres, ce sont des personnes comme les autres. Ne pas diaboliser les hommes violents est une chose. Souligner, comme tu l’as fait à plusieurs reprises à quel point ton camarade était formidable, qu’il avait sacrifié sa vie pour la politique, qu’il était indispensable au combat politique, en plus d’être totalement inapproprié, c’est dangereux. Il faut donc réduire une personne à un acte et un seul ? Les juges et les jurés d’un tribunal ne le font justement jamais.C’est justement réduire une personne à un acte qui est dangereux.
Le premier principe de toute prise de parole sur les violences devrait donc être de ne jamais alimenter les mécanismes des violences. Cette semaine, c’était raté. Oh oui c’est raté, les mécanismes des violences médiatiques sont encouragés et largement alimentés depuis cette semaine.
– Deuxième principe, s’appuyer sur les organisations féministes.Tu l’as fait beaucoup pendant ta campagne. Tu l’as encore fait ces derniers jours en reparlant du nécessaire milliard pour en finir les violences. J’ai fait campagne pour toi en me disant que si tu étais élu, nous aurions à l’Élysée une personne qui écoute les mouvements sociaux, s’appuie dessus.
Pourtant, tu as dénoncé le fait que les mains courantes soient systématiquement transmises au procureur. C’est une avancée conquise par les féministes. Cette transmission systématique est une pratique recommandée depuis plusieurs années, et tend à se généraliser. Elle vise à garantir la prise au sérieux par les forces de l’ordre des femmes qui viennent témoigner d’un fait de violence et à prévenir les féminicides. FAUX : Jean-Luc Mélenchon n’a absolument pas dénoncé le fait que les mains courantes soient systématiquement transmises au procureur mais le fait que cette main courante ait été transmise à la presse.C’était le souhait de madame Quatennens qu’elle ne le soit pas mais ça n’a pas l’air de vous intéresser.Jean-Luc a justement dit qu’il fallait attendre la décision de la justice c’est donc qu’il ne s’oppose pas à ce qu’elle existe.
– Troisième principe : « assumer tes responsabilités, sans faire diversion ».Répéter, comme tu l’as fait ces derniers jours, que la justice doit faire son travail, ressasser la « gradation » des peines, c’est renvoyer la responsabilité à d’autres pour éviter de prendre les siennes.Personne ne te demande de juger Adrien Quatennens, ni les autres hommes mis en cause au sein de ton mouvement. Personne. Ce n’est pas ton travail ni ton rôle.Personne ne lui demande de juger Adrien ? Non c’est vrai, vous lui demandez juste de le condamner.
La justice n’a donc aucun rôle, la gradation des faits et des peines n’existe donc pas pour vous ?
Ton travail, c’est être le leader de la gauche et des écologistes (quand bien même ça ne leur fait pas plaisir, c’est ce que tu es). C’est donc de dire et de redire que les violences existent, qu’elles sont intolérables, que les victimes seront toujours entendues et t’assurer, lorsque des membres du mouvement sont mis en cause, que les instances internes traitent la situation avec sérieux. Point.Je n’ai pas entendu que Jean-Luc ait nié que les violences existent, vous si ? Quand, où ?Les victimes seront entendues sauf quand elles demandent que leur vie ne soit pas étalée dans les médias.La situation EST traitée avec sérieux, Adrien Quatennens s’est mis en retrait de son rôle de coordinateur et absolument personne n’a jugé qu’il n’aurait pas dû le faire.C’est quoi pour vous « traiter avec sérieux » ? C’est bannir Adrien à vie de toute vie publique ? Et vous disiez il y a quelques lignes que « vous ne demandiez pas à ce que Jean-Luc le juge » ?
Cette semaine, dans ce moment de crise, ton rôle était de veiller à ce que la chape de plomb de silenciation des victimes, ne se referme pas un peu plus. En soutenant un homme qui a giflé sa femme, tu as fait exactement l’inverse.  Justement, en se confessant publiquement Adrien Quatennens a agi CONTRE la silencialisation des victimes et c’est cet acte de confession qui est soutenu et non pas le contenu de sa confession.Et oui, il faut encourager les hommes à admettre leurs fautes.
Je sais que cette question de la gradation t’interroge. Personne, nulle part, dans les mouvements féministes ne trace un signe égal entre une gifle et un viol. Nous disons simplement la réalité de ce que nous voyons chaque jour. Lorsque l’on parle de violences dans le couple, avant le viol, il y a parfois les gifles, et souvent des violences psychologiques : harcèlement, propos dévalorisants, injures. Nous disons justement qu’il faut agir tout de suite, dès le premier propos humiliant pour faire cesser les violences. Nous sommes dans une situation de divorce donc une situation de fin de la vie d’un couple et non pas en situation d’un commencement de domination d’un conjoint sur l’autre.Dans cette situation particulière qui peut dire lequel des deux a usé de plus de violences que l’autre ?
Lorsque tu dis que nous ne voulons pas graduer, que tu nous qualifies de « tribunal populaire » dans l’émission de samedi, c’est toute la parole du mouvement féministe que tu discrédites. Et pourtant, en vous acharnant sur un cas particulier sans en connaître qu’une partie seulement, vous ne rendez pas du tout service au mouvement féministe. Vous demandez à jean-Luc de rester dans la généralité des violences et n’appliquez pas ce principe à vous-mêmes.
– Enfin, quatrième principe : « ne pas conditionner tes prises de positions à tes amitiés »Tu as le droit d’être en colère et d’être triste pour les hommes mis en cause dans ton entourage. Cela relève de ta vie personnelle. Tu peux leur dire en privé. Cela ne nous regarde pas et ne nous intéresse pas.Qu’Adrien ait fait une confession publique et qu’il se soit lui-même puni en se mettant en retrait est un acte politique.Encourager cette attitude est un acte politique et c’est seulement ce qu’a fait Jean-Luc
Ce qui nous concerne, nous la gauche, celles et ceux qui ont voté pour toi, qui ont fait ta campagne, c’est ce que tu dis et écris publiquement des violences au sein du couple.Il y avait un moyen simple, de dire les choses. « Les violences au sein du couple sont intolérables, quels que soient les conflits qui existent. J’exprime mon soutien à Céline. Je prends acte des excuses et du retrait d’Adrien Quatennens de ses fonctions au sein du mouvement. Tout mon soutien aux femmes victimes, partout dans le monde. »Et si c’est trop dur parce que l’intime et le politique sont trop mêlés, tais-toi. Tout simplement.Nous ? Qui donc est ce « nous » ? Vous pensez que chaque votant pense et réagit exactement comme vous ? Quelle prétention !Exprimez-vous, vous-même, votre soutien à Céline ? Je ne le ressens absolument pas dans cette lettre ni dans aucun des messages que l’on a pu lire de la part des féministes. Soutenir Céline serait déjà, en tout premier lieu de demander à ce que sa volonté de non médiatisation soit respectée.Beaucoup de gens aiment Jean-Luc parce qu’il est justement cet humain capable de dire « vous ne m’empêcherez pas de l’aimer ».La politique sans sentiments, c’est une sorte de robotisation que malheureusement nous ne constatons que trop.Tout comme votre façon de mettre toutes les violences sur le même plan parce que c’est exactement ce que vous faites même si vous vous en défendez et en cela vous-même banalisez les situations de violences conjugales qui mènent au viol et parfois au meurtre.  
L’expression politique peut être collective, et particulièrement dans des moments tendus, cela la rend plus forte et plus pertinente. Cette semaine, nous en avons cruellement manqué. Il y a pourtant beaucoup de femmes à la France Insoumise qui ont tenté de faire émerger un discours politique différent du tiens sur la question des violences. Un discours en cohérence avec le projet porté lors de la présidentielle. Pourquoi ne pas les écouter ?Beaucoup de femmes à la France insoumise ? Combien, trois ? Oui l’expression peut être collective justement et pas dominée par les injonctions d’une minorité qui n’acceptent aucune « gradation » des faits, aucune circonstance atténuante (je rappelle que nous ne connaissons que la version des faits rapportés succinctement par Adrien et que nous n’avons le témoignage de personne d’autre) et surtout aucune reconnaissance pour l’acte pourtant primordial de s’être publiquement dénoncé et auto-puni.Madame, veuillez aussi écouter autre chose que votre propre parole.
Nous avons besoin d’un mouvement politique ambitieux et irréprochable sur la question des violences sexistes et sexuelles.Nous vivons dans un pays dans lequel la droite au pouvoir refuse de mettre en place des politiques publiques à la hauteur. Un pays dans lequel la police refuse nos plaintes ou les balance aux médias, mettant les femmes en danger au lieu de les protéger. Un pays dans lequel le ministre de l’Intérieur a reconnu avoir négocié un rapport sexuel contre un service. Un pays dans lequel, chaque jour, 250 femmes sont victimes de viols. Un pays dans lequel des centaines de milliers de femmes sont victimes de violences au sein du couple.Un mouvement politique ambitieux et irréprochable, ce n‘est pas un mouvement dans lequel il n’y a pas de violences, c’est impossible, nous le savons. Cela veut dire un mouvement qui réagit de manière impeccable. Donc se dénoncer, se mettre en retrait de ses responsabilités au sein du mouvement, ce n’est pas réagir de façon « impéccable » ?Il faut croire que non puisque la vindicte médiatique et d’un certain féminisme s’acharne plus sur Adrien que sur n’importe quel autre homme auteur de violences bien plus graves.
Cela commence par être exemplaire soi-même, ne pas commettre de violences au sein du mouvement. Ne pas construire des rapports basés sur l’invective, l’injure ou la peur.Qui, à part vous-même, construit des rapports basés sur l’injure ou la peur ? Maintenant tout homme aura peur de faire amende honorable et toute femme liée à un homme public aura peur d’aller déposer une main courante.C’est à cela que tout ce battage amène.Encore une fois, vous n’avez absolument aucune considération pour ce que peut ressentir et penser Céline Quatennens qui, peut-être va finalement avoir plus confiance en son mari qu’en celles qui se targuent de protéger les victimes. Céline est victime de cette surmédiatisation et vous ne vous en rendez même pas compte tant votre focalisation se fait par un bout de la lorgnette.
C’est aussi reconnaître quand on s’est trompé. Dire « pardon » lorsque les propos ont heurté.Qui s’est trompé ? Est-ce se tromper que de reconnaître le courage et la dignité de celui qui se dénonce et se punit ?
C’est enfin construire une ligne politique, des procédures, des façons de communiquer qui répondent aux exigences suivantes : soutien de la ou des victimes, mise en retrait immédiate de la personne mise en cause, signalement au procureur si les faits peuvent être qualifiés de délits ou de crimes, déclenchement d’une enquête interne si les faits concernent le mouvement ou le groupe parlementaire, sanction à l’issue de l’enquête interne ou d’une décision de justice, transparence sur les dispositifs de signalement et les procédures. Les processus sont difficiles à construire, je le sais. Nous disposons aujourd’hui d’outils efficaces pour accueillir la parole des victimes, mener les enquêtes et être capable de prendre des décisions sur la base d’éléments concordants.C’est exactement ce qui est fait avec les limites que ça montre.Dans le cas d’Adrien Quatennens, sa femme n’a pas fait de signalement interne. Les médias ont fait un signalement parfaitement incomplet puisque ne publiant aucun des éléments contenus dans la main courante, ce qui fait que personne ne sait exactement de quoi s’est plainte Céline Quatennens.Et d’autorité, vous parlez à sa place sans jamais la nommer sans même l’avoir consultée. Vous invisibilisez complétement cette femme et la réduisez à l’état de poupée incapable de se défendre elle-même.
Ne pensons pas que la crise est passée, que la « séquence » est terminée.La question des violences est structurelle. Elle se pose encore et se posera à nouveau.Changeons pour faire mieux.Il n’est justement pas normal de se focaliser sur cette « séquence » en invoquant la défense des femmes. Ca ne sonne pas comme une gestion structurelle des violences mais comme un acharnement contre deux hommes : Adrien et Jean-Luc.

1 Comment on “Ma réponse à la lettre publique de Caroline de Haas

  1. Il me semble important de savoir qui est Mme de Haas. Je rapporterai une seule circonstance.
    En 2017, quelques semaines avant les législative, Mme de Haas s’aperçoit que Mélenchon pourrait etre un bon cheval. Elle demande donc à LFI de la nommer candidate dans le 18e arrondissement, qui vote à gauche depuis toujours.
    On lui demande de contacter le groupe local ; lequel mène campagne depuis un an et a déjà son candidat local désigné.
    Lequel lui demande alors de signer la charte des candidats, qui comporte l’engagement de défendre l’AEC.
    Refus de s’engager… Incroyable, non ?
    Du coup, elle va voir le PCF (initialement soutien du candidat LFI), qui, trop content de glisser une peau de banane sous les pieds de son concurrent local, s’associe avec quelques autres groupuscules du coin pour faire sa campagne.
    Résultat des courses, les quelques voix qu’elle réussit à faire sont celles qui manqueront à LFI pour dépasser la candidate du PS, Mme El Khomri (oui, celle de la loi scélérate…).
    Au 2e tour, la gauche ne votera pas PS (…) et pour la première fois depuis très longtemps, un député de droite sera élu dans le 18e.
    Comme disait Faure (Edgard, pour le coup…), ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent !

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