Génèse de notre tribune

Le 27 septembre, un groupe mixte d’hommes et de femmes a décidé de réagir contre le lynchage d’Adrien Quatennens (oui le mot a été dit par Jean-Luc Mélenchon à la télé parce qu’y en a-t-il un autre ?)

Nous avons été outr.é.s notamment par la réponse de Caroline de Haas à Jean-Luc Mélenchon dont j’avais fait une première analyse rapide. Sans cette lettre publique qui faisait injure à Jean-Luc Mélenchon, il est plus que probable que ce site et notre tribune n’existeraient pas.

Nous avons créé un groupe Telegram qui comportait 11 membres à sa création et s’est élargi depuis.

Nous avons fait une première réunion en visio conférence le 29 septembre au soir en décidant d’écrire, pour celles et ceux qui s’en sentaient capables, chacun.e un texte que nous réviserions ensemble.

5 d’entre nous ont écrit un texte que j’ai ensuite “compilé” et que nous avons ré-éxaminé pour la mouture finale que l’on a confiée à l’une d’entre nous.

Quelques corrections minimes s’en sont suivi, essentiellement fautes de frappe ou expressions mal formulées.

Parce que la tribune lancée dans Libération par la “Relève féministe” avait été publiée avec 500 signatures, nous avons voulu que notre tribune puisse également être rendue publique avec au moins 500 signatures.

Comment obtenir ces signatures ? Nous ne sommes que des militant.e.s, nous n’avons pas de base de données à notre disposition, contrairement à ce groupe “relève féministe” qui semble un groupe déjà constitué.

Nous devions donc mettre un texte sur le net et en donner le lien aux futurs signataires. Nous avions donné consigne de ne faire parvenir qu’à des personnes dont nous étions sûr.e.s qu’ils abondaient dans notre sens.

J’avais écrit un texte publié sur facebook et repris dans “Informations Ouvrières” le journal du POI (Parti Ouvrier Indépendant), texte publié également sur ce site et visible par tous. Ce texte ainsi qu’une photo de moi avec Adrien Quatennens sur laquelle j’avais écrit la phrase prononcée par Jean-Luc Mélenchon lors d’une interview sur France 2 : “Vous ne nous empêcherez pas de l’aimer” avaient reçus au total un millier de “j’aime”.

Donc méticuleusement, mes ami.e.s et moi-même avons contacté une par un tous nos contacts qui avaient manifesté leur accord avec notre position. Travail fastidieux que nous avons effectué durant plusieurs jours d’affilée.

La page de la tribune ne figurait pas dans le menu du site, n’était pas trouvable sur Google et était donc censée rester la plus confidentielle possible. Une personne hostile aux idées qui y sont exprimées a été informée de l’existence de cette tribune et en a fait des copies d’écran (seule façon possible de “copier” le contenu de la tribune qui est protégé contre toute copie par clic-droit). Et notre tribune a “fuité” et même Jean-Michel Aphatie a tweeté à son sujet, nous amenant par là-même quelques signatures de plus !

Nous nous étions donné comme date de parution de la tribune, le 17 ou le 18, jours suivants la marche du 16 octobre dont les médias commençaient à parler et dont ne voulions pas court-circuiter la promotion. Parce que, contrairement à d’autres, notre but est le bien COMMUN et pas une posture égoïste pour défendre une idéologie extrême quitte à détruire tout un mouvement.

Nous avons voulu faire une action citoyenne et n’avons demandé l’aval ni de la FI ni de qui que ce soit.

D’ailleurs si c’était la FI qui avait initié cette tribune, il lui aurait été très facile, sans mettre le texte nulle part, d’avoir 500 et même beaucoup plus de signatures.

La fuite concernant notre tribune est apparue le même jour que l’interview de Jean-Luc Mélenchon sur France 3. Certains ont voulu y voir une volonté de la part de la FI. Jamais la FI n’a procédé de la sorte et ce serait totalement imbécile d’un point de vue stratégique. Mais laissons dire les mauvais esprits qui, de toute façon, inventeront ce qu’ils ne connaissent pas et condamneront sans procès.

A la suite de cette “fuite”, nous avons eu une petite trentaine de fausses signatures, certaines répétitives, incluant des commentaires plus que haineux.

Nous avons vu que certains sont allés chercher qui avait acheté le site.
Eh bien, c’est moi et c’est moi qui le programme, étant la seule apte à le faire dans notre petit groupe. Parce que j’ai l’habitude, j’ai protégé au maximum pour que ni les commentaires ni les articles proposés ni même les signatures ne puissent apparaître sans avoir été examinés par un administrateur ou une administratrice.

Les féministes intégristes en sont donc pour leurs frais.

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