Une faute, un lynchage, un féminisme misandre et de la lâcheté

 

Depuis que la parole des femmes s’est libérée pour dénoncer, à juste titre, les violences et les injustices qu’elles subissent, certaines de ses dernières ont vu leurs paroles écoutées et on ne peut que s’en réjouir, nous qui avons fait du combat des femmes un des axes et une des priorités durant la campagne présidentielle 2022, menée brillamment par l’Union Populaire.

A défaut de remporter l’élection présidentielle et une majorité parlementaire, le volet de lutte contre les violences faites aux femmes se trouve privé de moyens afin de continuer convenablement ce combat selon l’agenda et les modalités de l’Avenir En Commun.

Pire, le pouvoir capitaliste, premier exploiteur de la femme et système violent contre elle, a saisi le danger de la prise en charge de cette cause par notre mouvement, Union Populaire, auquel se sont « joints » certains partis politiques de gauche et a ainsi multiplié les diversions et instrumentalisations afin de barrer le chemin d’accès aux postes de responsabilités stratégiques aux militants de gauche et en particulier à son aile combattante et frondeuse LFI.

C’est à partir de cet instant, que notre camarade Eric Coquerel a fait l’objet d’une campagne acharnée à la veille de son accession à la présidence de la commission des finances de l’assemblée nationale, en instrumentalisant une « affaire » de danse avec une ex-Gilet Jaune.

Tout porte à croire, que dans une danse sollicitée et/ou acceptée, l’instrumentalisation d’un conservatisme féminin (de quoi ressusciter Savonarole en le portant à la postérité par un féminisme inquisitorial au service du pouvoir), devait conduire au lynchage de notre camarade et priver notre mouvement de la présidence de la commission des finances.

S’en est suivi un deuxième lynchage, celui de Julien Bayou, ayant succédé à la tête des verts après la débâcle électorale présidentielle de Y.JADOT, sous prétexte qu’il n’était pas « correct » avec ses ex-compagnes.

Nous avons assisté, alors, à une police des mœurs féministe, qui en dévoyant le combat des femmes, et en l’absence même visiblement de gifle, entend, quand même, codifier le comportement privé entre deux personnes.

Nous ne pouvons dénoncer la police des mœurs ailleurs et l’accepter ici !

Ceux qui préféraient garder à la tête des verts, Y.JADOT, un monsieur Jardinage n’ayant pas le courage de lutter pour une bifurcation écologique et passant son temps à tirer sur son concurrent, JLM, lors de la campagne présidentielle, allant jusqu’à emboiter le pas au pouvoir lui suggérant d’envoyer le GIGN dans les Antilles pour mater la révolte écologique, sanitaire et sociale, ne pouvaient espérer mieux comme cadeau de la part d’un féminisme dévoyé.

    I-Une faute : la gifle

C’est dans ce contexte, qu’on apprend, du principal concerné, notre camarade Adrien QUATENNENS, son geste, condamnable, dans une vie privée qui devait le rester et dont seule la justice était habilitée à s’en saisir, dans le cas où la victime devait en tenir compte.

C’est suite à cela, que je me suis imposé un recul avant de prendre position, en respectant la vie privée de la famille QUATENNENS, même si en privé je discutai avec certains camarades ayant le sentiment que profitant de cette faute un acharnement était bien orchestré contre notre camarade et qu’il pouvait ne pas être le seul responsable de cette situation en ne retenant qu’une partie de ce qu’il a déclaré.

C’est aussi parce que, j’ai la conviction par expérience de ce que j’ai vu dans beaucoup de cas, que personne ne pouvait savoir ce qui se passe réellement entre deux personnes et que se basant sur le contenu de la déclaration de notre camarade Adrien, nous n’étions peut-être pas non plus face à une pure Vestale !

Et pour rappel, combien de couples qui vivaient bien et qui avaient construits toute une partie de leur vie, avaient éclaté avec perte et fracas après la vague de licenciement de 2008 ?

C’est une femme, alors que j’étais en plein action d’affichage, la semaine dernière, pour la marche du 21 janvier, qui m’interpelle en me demandant quant-est ce que va finir cette cacophonie ?

En lui répondant que : « on ne lève pas la main contre une femme » et avant même de terminer ma phrase, elle la complète en lisant dans mes pensées, par « ni contre un homme, ni contre un enfant » et de me rajouter qu’ : «  il n’était peut-être pas le seul responsable et qu’il fallait se méfier » ce dont j’avais de plus en plus la conviction au fil de mon information.

Le geste d’Adrien reste condamnable, mais pas que celui-là !


II-Un lynchage médiatique :

Il ne fallait pas plus à la meute capitaliste avec ses relais MERDIATIQUES télé et audiovisuels ainsi que ses accessoires féministes misandres, pour se déchaîner sur notre camarade et en faire une nouvelle occasion d’affaiblissement de LFI/NUPES dans l’accession au pouvoir.

Nous avons assisté, et assistons à une société de spectacle, jetant un homme (notre camarade) en pâture, afin d’occuper l’opinion public pour faire passer en force tout ce dont rêvait le gouvernement et la macronie à coup de 49.3, vu qu’ils ne pouvaient le faire faute de majorité, après leur déculotté électorale législative inspirée grandement par la campagne présidentielle dont Adrien a été un artisan au même titre que ses camarades.

Ce n’est pas à : la cause des femmes, la revalorisation d’égalité salariale, l’égalité dans la gestion des carrières, la possibilité d’alléger l’accompagnement pour élever des enfants qui doit être partagé dans le couple, l’aide juridique et financière quand il y’a violence contre les femmes (contre les hommes aussi) que tout ce battage et temps médiatique a été réservé !

Il ne fallait pas être clerc pour deviner que les fuites organisées et les conseils donnés afin de rendre publique cette affaire ainsi que tout ce tintamarre n’avaient qu’un seul objectif : mettre à terre notre camarade et à travers lui notre mouvement au vu de son implication et des mandats qu’il assumait en son sein en tant que coordinateur de LFI.

Des hyènes, des chiennes, des chiens ainsi que des idiots et idiotes utiles du féminisme dévoyé ont servi de catalyseur et de carburant à ce lynchage en bonne et due forme.

Il faut croire qu’en période de crise énergétique certains carburants ne manquent pas pour faire fonctionner un maccarthysme sous une nouvelle dénomination de maccféminisme !

    III-Un féminisme misandre.

Comment expliquer le fait que celles et ceux parmi les zélées (zélés) qui veulent abattre définitivement Adrien tiennent compte uniquement de la faute qu’il a honnêtement reconnue et non de toute sa déclaration ?

Ne sont-elles (ils) pas au courant de la suggestion qui lui a été faite par de bons fonctionnaires pour qu’il dépose à son tour une plainte ?
Est-ce la conception angélique de la femme toujours victime qui infecte leur féminisme les poussant à pratiquer la guerre des sexes largement préférée, comme distraction et diversion par le pouvoir capitaliste, afin d’éviter la guerre sociale ?

Malgré le fait que la justice n’ait retenu contre Adrien, que la gifle pour laquelle il a été condamné, certaines (et certains) ne voient pas leur soif assouvie et veulent imposer une justice médiatique en demandant son exclusion définitive ! Quelle misandrie les anime ?

Se rendent-elles (ils) compte du cadeau de noël qu’il offre au pouvoir capitaliste qui ne pense qu’à prolonger ce feuilleton afin de continuer à faire passer ses mesures de régression sociale et fracturer le seul mouvement qui lui oppose une vraie résistance ?

N’est-ce pas une manière de travestir le féminisme radical censée défendre la cause de la femme mais qui doit aussi respecter le fonctionnement de la justice et ses verdicts, en féminisme bourgeois qui veut à tout prix offrir au capitalisme un trophée maccarthyste en réclamant la décapitation politique et sociale d’Adrien ?

Aveuglées (aveuglés) et plus misandre que cela, il n’y a pas pire pour faire éclater un mouvement !

    IV-De la lâcheté :

Après avoir respecté la présomption d’innocence contrairement aux lâches qui lui ont opposé la présomption de culpabilité.

Après avoir respecté la vie privée de la famille QUATENNENS contrairement aux lâches qui ont favorisé son étalage sur la scène publique et merdiatique.

Après avoir pris connaissance du verdict de la justice dans cette affaire.

Après avoir suivi, plusieurs fois pour bien cerner les choses, l’interview post-jugement d’Adrien, qui a eu l’honnêteté de respecter le déroulement du traitement judiciaire pour s’exprimer, durant lequel il a été digne.

Après avoir pris connaissance des positions déclarations de certaines députées et certains députés de la NUPES et de LFI qui ont cruellement manqué de discernement et de courage dont certaines et certains ont même fait preuve de lâcheté en déclarant qu’elles et ils auraient voulu des sanctions plus sévères.

Après avoir senti un mauvais vent qui souffle sur le féminisme radical afin de le transformer en féminisme bourgeois et misandre servant d’arme à un nouveau maccarthysme du 21ème siècle.

Après avoir senti les tentatives de contamination du mouvement féministe par une vision qui déconstruit et qui détruit
Après avoir senti et vécu le Tout Sauf Mélenchon, lors de la campagne présidentielle y compris de la part de nos « alliés » de la dernière heure.

Après avoir eu la conviction, que profitant de l’erreur d’Adrien d’avoir levé la main, que certains n’auraient pas fait et n’ont pas fait par plus d’expérience dans la vie alors que d’autres l’ayant pratiqué n’ont pas eu le courage de le reconnaître et de s’en excuser dignement comme lui, existe une volonté de la part du pouvoir, nos adversaires, nos ennemis et même certains de nos « alliés » de la dernière heure de vider LFI de ses composantes radicales et frondeuses afin de la transformer en LFS ( La France Soumise).

Il n’est pas inconnu que quand on ne peut pas barrer la route à un mouvement, on n’hésite pas à essayer de le contrôler en le vidant de ses éléments les plus farouches, le dévoyer, voir même placer à sa tête des éléments plus dociles.

Et c’est là que me vient à l’esprit, dans la conjoncture nationale et surtout internationale dangereuse qu’on traverse l’importance du discours du 11 novembre de JLM à Chauny dont aucun homme politique n’a la capacité de tenir, comme je l’ai dit, lors de la réunion départementale du 01 décembre 2022.

Quand on sait quelles ont été les manœuvres visant à discréditer notre ancien candidat à l’élection présidentielle allant jusqu’à le calomnier et lui coller de graves étiquettes, par nos adversaires et certains qui nous rejoints à la périphérie et même à l’intérieur, je ne peux que m’en méfier.

Tourner la page, ce n’est pas la déchirer et certains sont avertis ! On a l’œil et à bon entendeur !

Refusant « la purge » de LFI de sa moelle épinière, sous prétexte de faute, je ne peux tolérer la continuité de l’acharnement, contre notre camarade Adrien, allant même jusqu’à lui reprocher sa prise de parole après son interview du 14 décembre.
Je ne peux accepter l’interdiction ici de ce qu’on dénonce ailleurs.

Convaincu que bon nombre de nos représentantes et représentants, députées et députés, refusant de reconnaître l’honnêteté d’Adrien dans la reconnaissance des faits qui se sont déroulés dans des conditions pas clairs, l’ont accablé, au lieu de demander une enquête sur ce qui a ciblé le coordinateur de notre mouvement et sa famille tel que cela a été rapporté par les médias.

Refusant de revenir à la raison, certains ont même actionné un groupe, en lançant une pétition réclamant l’exclusion de notre camarade, eux qui nous accusent de diviser le mouvement, comme l’a souligné un des camarades dans son sms, et nous demandent de nous concentrer sur la vie chère.

Nous sommes concentrés sur la vie chère depuis le début sans relâche et ce ne sont pas les derniers venus qui peuvent nous donner des leçons, mais nous ne lâchons rien contre la volonté de ceux qui veulent transformer LFI en LFS.

C’est suite à tout cela que :
J’ai acté que le geste d’Adrien est une faute que la justice a sanctionné à son degré.

Je dénonce avec fermeté et rage le lynchage subi par notre camarade.
Je dénonce en affirmant à bas le féminisme misandre au service d’un nouveau maccarthysme, comme j’ai toujours dénoncé la misogynie.
Je décide de choisir entre le courage et la lâcheté, en apportant tout mon soutien à notre camarade Adrien, en signant la pétition :

https://www.mesopinions.com/petition/social/cesse-acharnement-politique-autres-contre-adrien/194153

Après avoir signé la pétition contre son lynchage il y’a plusieurs mois et qui est revenue sur un site spécial :

https://feministes-pas-integristes.fr/

Á vos plumes, les courageux !

 

1 Comment on “Une faute, un lynchage, un féminisme misandre et de la lâcheté

  1. Merci Saïd pour votre article
    “C’est une femme, alors que j’étais en plein action d’affichage, la semaine dernière, pour la marche du 21 janvier, qui m’interpelle en me demandant quant-est ce que va finir cette cacophonie ?
    En lui répondant que : « on ne lève pas la main contre une femme » et avant même de terminer ma phrase, elle la complète en lisant dans mes pensées, par « ni contre un homme, ni contre un enfant » et de me rajouter qu’: « il n’était peut-être pas le seul responsable et qu’il fallait se méfier » ce dont j’avais de plus en plus la conviction au fil de mon information.”

    Cacophonie, confusion !!!! Dans ces mises en scène médiatiques et politiques, nous assistons à une confusion, fabriquée, voulue, dans laquelle prédomine le besoin de domination sur l’autre, en choisissant le moyen le plus abjecte possible pour arriver à ses fins. Le mensonge et la manipulation sont arrivés à son point de paroxysme. Le système dans lequel se sont enfermés les politiques du “commercial” et les médias de marchands de peur pourrait nous faire croire que nous ne pourrons jamais faire jaillir la lumière de ces temps pollués. Et pourtant !!!! Restons déterminés à “oser être différent” comme le fait LFI pour certains sujets, “oser être différent” en refusant d’obéir aux ventes commerciales d’objets réputés bon pour la santé de la nation alors qu’elles ne sont que propagande commerciale, « oser être différent” en choisissant une autre voie que celle du système en place ; dans cette détermination sans faille et éclairée, nous créons une voie de laquelle une VRAIE POLITIQUE SORTIRA. Le mot politique a un sens (exercice du pouvoir au sein d’une société) un sens qui demande une VISION ECLAIREE dont il faudra se MUNIR. Dans le mot pouvoir, il n’est pas question de “domination”. Il fait référence à pouvoir mettre en œuvre, pouvoir réaliser, pouvoir créer, pouvoir être ensemble… le mot pouvoir qui a été dévoyé de son axe a pris le chemin de la domination et de la guerre des clans. Dans ces “clans », nous retrouvons la guerre entre le masculin et le féminin. Et dans l’épandage merdique de ces guerres, nous assistons à un but ultime : détruire tout ce qui s’oppose au système capitaliste spéculatif ; système qui est en train de mourir mais qui ne veut pas “mourir”. Ses ramifications ont des racines souterraines qui emploieront toutes les possibilités pour “germer” sous d’autres formes de combat. Dans le “communisme”, nous avons le mot “mettre en commun”. Dans LFI, nous avons l’insoumission. Dans l’un et l’autre, l’humain remis à sa juste place dans une société organisée autour de l’humanisme et non autour d’un système de calcul, trouvera, je n’en doute pas, SA VRAIE PLACE dans les prochaines années. Puissions-nous les uns et les autres, les uns pour les autres, comprendre que c’est ENSEMBLE, homme et femme, droite et gauche, bas et haut, que nous pourrons créer un monde où chacun retrouvera sa place. Être utopique n’est pas un délit (puisque beaucoup de personnes me disent utopique), être visionnaire n’est pas impossible non plus, : l’un et l’autre peuvent se retrouver dans la technique des petits pas. La technique des petits pas, c’est avancer en gardant le regard “loin des rivages merdiques”, c’est avancer en connaissant la difficulté du terrain., c’est permettre que chaque pas soit une construction de l’avenir dans la conscience du présent.
    Joëlle

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